Tuesday, August 21, 2007

La peau qui brûle

Le regard coupa la conversation
Les yeux étaient violents
Sur la table, de la neige était posée négligement
Une tape sur l'épaule suffit à me faire tomber

C'était un garçon de dix-neuf ans
Chatains Foncés
J'aurais dit un mètre soixante dix sans doute un peu plus
Il était légerement musclé mais semblait plus que fragile

Il me laissa à terre
Je n'osais bouger
Je n'avais pas peur
Je ne voulais pas le décevoir
Il pris la poudre d'Ange dans sa main
Il me la tendis
J'en reniflais une partie
Il se releva d'un coup
Ne pas bouger
Ne pas réagir

Il arracha d'une main la moitié de mes vêtements
L'abhorrable corps était nu
La moquette me brûlait le corps

Je ne savais pas vraiment où j'étais
Et pour ne rien arranger, un masque vint me boucher la vue
La sensation du cuir
Il mit le reste de la coke dans mon hypogée
je me sentais partir
Les coups tombaient progessivement
Je sentais la douleur
Qui revenait
Rougir ma peau un peu plus

Je ne voulais pas le décevoir
Lui montrer que je pouvais
Que je savais
Que j'étais fort
Je voulais qu'il sache
Le lingam enfonçant la poudre toujours plus loin
La tête me tournait
Ne plus crier
Crier
Pleurer
Tout passait
Se cassait
Et puis
Les grandes Orgues de la Petite Mort
Surgirent de nulle part
Je ne sais
Ni comment ni pourquoi
Tout s'en alla
La sueur perla sur son front
Il me regarda
Et me chuchota en un sourire
"C'était bien, hein?"

2 comments:

Anonymous said...

TOUT CA POUR CA.
ETRE PRES A TOUT POUR PLUS QUE RIEN; C EST TOI.

Anonymous said...

oui bien sur "tout ça pour ça" !
Nous sommes tous pret à tout, mais ce n'est jamais pour rien... C'est simplement parfois pour le sourire final... pour presque rien mais au moins pour y avoir eu droit!
bises !